Sur la plage de Gurp, dans le Médoc, s’ensablent des colosses de béton, les blockhaus laissés par les allemands, figures persistantes de ceux qui voulaient ériger un Reich de mille ans.
Aplats de couleurs vives d’un art qui se veut révolte esthétique, révolte vitale, dérision brute appliquée au cauchemar qui résiste encore à l’enfouissement.
Le graff, art de l’éphémère qui, à son tour, s’érige contre l’oppression économique inscrite dans le paysage urbain, et qui renvoie dos à dos les mythes engloutis du fascisme à ceux du consumérisme.
Ces ruines, à présent, ne sont plus contemplées que par quelques promeneurs, baigneurs, ou photographes.
(Texte Carole Barbe)
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